LÉOPOLD III, roi de Belgique (1901-1983). - Lot 253

LÉOPOLD III, roi de Belgique (1901-1983). Lettre autographe signée « Léopold », adressée au prince Axel de Danemark (1888-1934), datée du 17 juin 1926, sur papier à son monogramme, in-4°, 3 pages, texte en anglais, conservée avec son enveloppe. Déchirures, traces d'humidité, en l'état. On y joint un portrait photographique du roi Léopold III par Robert Marchand, photographe officiel de la cour de Belgique. Intéressante lettre historique de la première rencontre entre le prince Léopold et sa future épouse la princesse Astrid de Suède. Traduction : Mon cher Axel, j'ai reçu votre intéressante lettre. Ce que vous m'y dites ne sera pas oublié. Merci beaucoup pour vos bons conseils. Tout d'abord, j'aimerais répondre à votre question. J'ai ressenti la même chose que lorsque nous nous sommes séparés, durant ces quelques semaines. Après sa visite et après que tu es parti, j'étais vraiment étonné, je dois dire, qu'elle [princesse Astrid de suède] soit plus timide que lorsque nous étions à Rochefort, après t'avoir ramené à la station du train. Elle semblait joyeuse et nous sommes rentrés en empruntant un autre chemin un peu plus long que celui emprunté lors du pique-nique. C'était un moment délicieux. Les jours suivants, nous sommes allés (illisible). Nous étions tous les deux en voiture. Les autres, dont mon père [le roi Albert de Belgique], étaient dans une autre voiture. C'est de loin la meilleure manière de parler ensemble. Nous avons beaucoup discuté. Au début, ce ne furent que de moi et de mes choses futiles. Plus tard, les conversations devinrent plus intéressantes. Parler à l'autre de ce que l'on a fait et des choses que l'on aime et que l'on n'aime pas. (illisible), les évènements ont continué à se passer ainsi. À l'intérieur, et spécifiquement pendant le dîner, impossible de parler. Elle a eu une longue conversation avec ma mère [la reine Elisabeth de Belgique], ce qui m'a fait très plaisir. Elle semble avoir une grande confiance en elle. Mercredi 26, ils sont partis. Nous avons encore (illisible), à Liège la nuit par le train de 9h45. Les choses se sont encore mieux passées à partir de là. Au moment où nous nous séparions dans le train, elle m'a dit, très gentiment, que nous devrions nous voir encore. Ces mots m'ont rendu très heureux et m'ont donné de l'espoir. Ses parents[le prince et la princesse Charles de Suède] m'ont, très gentiment, invité à venir dans leur maison à la campagne en juillet pour Fridhem [villa de la paix, construite en 1909 comme résidence d'été pour le prince Charles de Suède et son épouse, née princesse Ingeborg de Danemark]. Je devrais arriver là-bas le 4 juillet. Je ne peux pas te dire à quel point j'ai hâte d'y être. Évidemment, je vais devoir être très patient et ne pas presser les choses. Est-ce que je peux espérer te rencontrer quelque part ? Où seras-tu déjà parti pour le Brésil ? S'il te plaît, envoie-moi une carte pour me faire savoir (...) »