ALEXANDRE MIKHAILOVITCH, grand-duc de Russie (1866-1933) - Lot 78

Lot 78
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ALEXANDRE MIKHAILOVITCH, grand-duc de Russie (1866-1933) - Lot 78
ALEXANDRE MIKHAILOVITCH, grand-duc de Russie (1866-1933) Lettre dactylographiée signée: «Papa», adressée à son gendre, le prince Félix Youssoupoff et à sa fille la princesse Irina de Russie (1895-1970), envoyée de Kiev, le 8 janvier 1917, in-folio, texte en russe. Historique: l'évocation d'un complot des Romanoff dans cette lettre est bien une réalité historique, nous le retrouvons dans les lots n°82 et n°83. Robert K. Massie, dans son livre «Nicolas et Alexandra», a lui aussi écrit sur ce sujet: «pendant plusieurs semaines, on ne parla plus dans Petrograd que du complot des «Wladimir». Tous les détails en étaient connus: quatre régiments de la Garde devaient marcher la nuit sur Tsarskoïe Selo et s'emparer de la famille impériale. On enfermerait Alexandra dans un couvent (c'était la méthode classique en Russie pour se débarrasser d'une impératrice indésirable) et l'on forcerait le Tsar à abdiquer en faveur de son fils et à désigner pour régent le grand-duc Nicolas Nicolaïévitch». Le grand-duc Alexandre avait déjà à plusieurs reprises tenté d'ouvrir les yeux de son cousin et beau-frère, l'empereur Nicolas II sur la nuisance et l'impopularité des actions politiques de l'impératrice Alexandra Féodorovna. Il avait d'ailleurs, avant la rédaction de cette lettre, fait le voyage de Kiev jusqu'à Tsarskoïe Selo pour le convaincre d'obtenir la retraite politique de l'impératrice et la nomination d'un gouvernement qui eût l'approbation de la Douma. Il écrit dans ses mémoires: «arrivé au palais Alexandre, je trouvais l'impératrice étendue sur son lit en négligé blanc garni de dentelle. Le tsar était assis au pied du grand lit et fumait en silence, sa présence ne m'empêcha pas d'expliquer clairement à l'impératrice: «Votre ingérence dans les affaires de l'état fait tort au prestige de Nicky. Depuis vingt-quatre ans, Alix, je suis votre ami fidèle...et c'est en ami que je vous demande de considérer que toutes les classes de la population sont opposées à votre politique. Vous avez d'adorables enfants, pourquoi ne pouvez-vous...Je vous e
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