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Ecole française de la fin du XVIe siècle ou du début du XVII - Lot 206

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Lot 206
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Estimation :
30000 - 40000 EUR
Ecole française de la fin du XVIe siècle ou du début du XVII - Lot 206
Ecole française de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle, entourage de François Quesnel (Edimbourg 1543-1619 Paris) Portrait de Michel Eyquem (1533-1592) dit “Montaigne”, en pourpoint noir, fraise blanche et chapeau Huile sur papier, marouflée sur toile 37 x 28,1 cm (la toile), 38,2 x 29,2 cm (la toile de rentoilage) Réalisé avec une grande psychologie, à l'huile sur papier, notre exemplaire inédit du portrait de Michel de Montaigne “au chapeau” est le plus ancien exemplaire connu de cette fascinante effigie d'un des plus grands esprits du XVIe siècle européen. L'auteur des “Essais” est représenté à la fin de sa vie, en buste, avec un cadrage bien resserré. Sur son habit noir, très simple, est posé un manteau de fourrure qui lui couvre les épaules. Le bijou de l'Ordre de Saint-Michel, petit modèle, qu'il reçoit entre 1571 et 1577, est suspendu à son cou. Dans son livre “Portraits à l'essai. Iconographie de Montaigne”, le professeur Philippe Desan établit l'histoire de cette famille de portraits, dont cinq exemplaires sont publiés, datant, pour les plus anciens, du milieu du XVIIe siècle jusqu'au début du XIXe siècle : “on se perd dans l'histoire de ces tableaux dont plusieurs semblent bien avoir été produits presque simultanément à la fin du XVIII siècle; chaque famille [descendant de Montaigne: les Ségur, les Galard-Béarn] réclamant l'authenticité de son effigie de Montaigne.” (p.90) Chaque exemplaire apporte sa part de tradition, orale ou écrite (souvent infondée, parfois même fantaisiste), sur l'origine du portraitsource qu'il reste encore à identifier. On trouve une première mention d'un portrait de ce genre dans le poème Le Voyage de M. *** [Courtois] en Périgord (Paris, sn, 1762). Dans un rêve mis en vers, Courtois décrit une rencontre imaginée avec l'auteur des Essais, un «Montagne qui était précisément comme je l'avais vu dans son tableau». “je dormois fort à mon aise, Lorqu'un homme qui m'apparut, M'épouvanta par son salut : Portant veste noire mauvaise, Il avoit au cou belle fraise, Et fort peu de barbe au menton; L'air distrait, mais vif & gascon: Sur son chef étoit noire étoffe Formant un bonnet arrondi, Sur la maigre mine applati; Je suis, dit-il, ce Philosophe...” Dans le courant de l'année 1771, le chanoine Prunis se présente au château de Montaigne, dont le propriétaire est alors Jean-François de Ségur-Montaigne (1753-1819), et découvre dans un vieux coffre non seulement le manuscrit original du “Journal de voyage”, mais aussi un exemplaire des “Essais”, surnommé aujourd'hui “l'exemplaire de Bordeaux” (Bordeaux, Bibliothèque Municipale, cote S 1238 Rés. C). Dans un premier temps, il obtint du comte de Ségur la permission de l'emporter et envoie le précieux manuscrit à Paris afin d'en vérifier l'authenticité. Le libraire Le Jay fait l'acquisition de ce texte et le met sous presse. Dans le journal “Annonces, Affiches et Avis divers pour la ville de Bordeaux” du 12 novembre 1772, un prospectus de librairie annonce la mise en souscription du “Voyage de Michel de Montaigne en Italie” et fait savoir qu'on pourrait trouver en tête de cet ouvrage “ le véritable portrait de Montaigne, bien différent de celui qui est à la tête du Montaigne de Londres. Il sera gravé par M. de Saint- Aubin, de l'Académie Royale de Peinture, d'après l'original peint à Rome pendant le séjour que Montaigne y fit, et il sera mis à la tête du “Voyage” “. La même année, Nicolas Joseph Voyer l'aîné (1746-1805) grave ce portrait qui est inclus dans “L'Histoire de la ville de Bordeaux” par Don Devienne (1728-1792) (cf. ill.1), sa toute première publication, avant même celle du “Journal du Voyage”, qui permettra la réalisation de copies. Les particularités de notre exemplaire ont été découvertes suite à un rapport technique établi par le laboratoire ArtInLab (Paris) en 2024. Notre composition est peinte sur un papier de couleur crème, très fin, qui a été préparé, avec un dessin sous-jacent tracé avec un médium sec, possiblement une pointe métallique. Une réflectographie infrarouge ainsi qu'une radiographie ont pu permettre de remarquer que la première intention de l'artiste était de représenter le modèle avec un col beaucoup plus simple, et non une fraise : “Une première forme de col, plus sobre, est visible. La réalisation de la fraise a également entraîné une légère modification de l'étole de fourrure. À droite de la composition la fraise a été peinte au dessus du chapeau. Ce chapeau était bien présent sur la première intention de l'artiste. La modification de son format pourrait ne pas être un repentir de l'artiste. En effet, la reprise de la composition effectuée afin de restituer les parties manquantes du support papier a également entraîné le repeint de la partie supérieur du chapeau et c'est probablement à ce moment que s
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