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Gantière en cristal de roche composé d'une plaque ovale ento - Lot 98

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Lot 98
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Estimation :
60000 - 80000 EUR
Gantière en cristal de roche composé d'une plaque ovale ento - Lot 98
Gantière en cristal de roche composé d'une plaque ovale entourée de huit plaques biseautées, dentelées sur leurs bords extérieurs, gravées de petits insectes, de rinceaux feuillagés. La monture est en bronze doré, le piétement en pattes de lion enserrant une boule aplatie. Milan, vers 1620-1630, monture attribuée à l'atelier de Giovanni Battista Metellino, vers 1680. L.: 23,5 cm - Lg.: 21,3 cm (un petit éclat) Cette exceptionnelle gantière en cristal de roche est un objet d'une infinie préciosité. Il existe deux objets qui peuvent être comparés avec celui-ci: un bassin conservé au musée du Louvre (inv OA62B) (fig a) et une corbeille datée 1620-1630, provenant des collections du grand Dauphin (1661 - 1711), arrivée en Espagne comme héritage pour Philippe V (1683 - 1746) et conservée au Musée du Prado (inv O000106) (fig b). La gravure des plaques de cristal de roche est à observer. Les bords de la corbeille du Prado et ceux de la gantière présentée ici sont presque identiquement festonnés: une frise d'oves, verticale pour celle du Prado et horizontale pour la gantière est alternée par des fleurs de lys stylisées. (fig c) On remarque également sur les trois objets de petits insectes qui sont gravés sur les inclusions du cristal de roche et permettent ainsi de dissimuler le défaut du matériau. Letizia Arbeteta Mira, Chef de la conservation du Département des sculptures et des arts décoratifs du Musée du Prado, indique que ces insectes peuvent être la signature d'un atelier. Une autre corbeille conservée au Musée du Prado (inv O000107 ) (fig d) et provenant également des collections de Philippe V est montée de manière similaire avec les trois artefacts déjà mentionnés. Ces montures utilisées pour joindre ses plaques de cristal de roche révèlent la présence d'une abeille pour masquer les jointures où placées aux extrémités des branches en bordure des plaques. Cette dernière corbeille est attribuée à Giovanni Battista Metellino ce qui peut nous inviter à penser que ce type de monture était utilisée dans l'atelier mais que les plaques ont pu être gravées antérieurement. Le style de l'atelier Metellino montre des difficultés techniques dans la gravure du cristal de roche. Les plaques utilisées ici, comme celle du Louvre ou de la corbeille du Prado, sont d'une telle qualité qu'elles n'ont pu être gravées que par un atelier parfaitement maître de cette technique du décor sur pierre dure. Ouvrage consulté: Arbeteta Mira, Letizia, El tesoro del Delfin. Catalogo razonado, Madrid, Museo nacional del Prado, 2001, p.175
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