École française du premier quart du XIXe siècle, d'après Eli - Lot 294

Lot 294
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École française du premier quart du XIXe siècle, d'après Eli - Lot 294
École française du premier quart du XIXe siècle, d'après Elizabeth-Louise Vigée Le Brun (1755-1842) Portrait de la reine Marie-Antoinette, en buste, en captive Huile sur toile, à vue octogonale, présentée dans un beau cadre en bois doré et mouluré, d'époque restauration à vue octogonale, avec un décor de fleurs de lys aux angles 327 x 275 mm Intéressante et délicate copie du portrait de la Reine, de dimensions quasi-identiques (31,8 x 26,1 cm), réalisée par Vigée-Lebrun, le 8 juillet 1800, offert par l'artiste à la fille de la modèle, Marie-Thérèse de France, duchesse d'Angoulême (1778-1851), lequel fut redécouvert en 1989 (Christie's New-York, Revolution, lot 24, 13 avril 2016, vendu 701.000 dollars). Vigée Le Brun représente la reine captive, dans une mise en scène d'une sobriété radicale, son costume virginal évoquant son martyr à venir, ainsi que la droiture et l'élévation morale de ses derniers instants. L'artiste explique le contexte de création de ce portrait dans ses célèbres Souvenirs, publiés en 1837 : «Le comte de Cossé arriva à Saint Pétersbourg venant de Mittau où il avait laissé la famille royale. Il me fit une visite pour m'engager à me rendre auprès des princes, qui me verraient, me dit-il avec plaisir. J'éprouvais dans le moment un bien vif chagrin car ma fille étant malade je ne pouvais la quitter et de plus j'avais à remplir des engagements pris, non seulement avec des personnages marquants, mais encore avec la famille impériale pour plusieurs portraits, ce qui ne me permettait pas de quitter avant quelque temps Saint Pétersbourg. J'en exprimai toute ma peine à M. de Cossé et comme il ne repartait pas tout de suite, je fis aussitôt, de souvenir, le portrait de la reine que je le priai de remettre à madame la duchesse d Angoulême en attendant que je pusse aller moi-même recevoir les ordres de Son Altesse Royale. Cet envoi me procura la jouissance de recevoir de Madame la lettre suivante que je conserve comme un témoignage de sa satisfaction : Mittau, ce 15 avril 1800 Le comte de Cossé m'a remis, Madame, le portrait de ma mère que vous l'aviez chargé de m'apporter. Vous me procurez la double satisfaction de voir dans un de vos plus beaux ouvrages une image bien chère à mon cœur. Jugez donc du gré que je vous ai d'avoir employé vos rares talents à me donner cette preuve de vos sentiments et soyez persuadée que j'y suis plus sensible que je ne puis vous l'exrimer. Comptez également, Madame, sur mes sentiments pour vous. Marie-Thérèse» Références bibliographiques pour le portrait prototype : -E. L. Vigée Le Brun,Souvenirs, Paris, 1837, II, p. 350. -E. L. Vigée Le Brun, ‘Enoncé de différents bruits que j'ai eu à supporter jusqu'à ce moment' 1829, N. Kourakine, ed.,Souvenirs de Voyage...,Moscou, 1903, p. 477. -P. de Nolhac,Madame Vigée-Lebrun: peintre de la reine Marie-Antoinette, Paris, 1908, p. 115. -W. H. Helm,Vigée Le Brun: Her Life, Works and Friendships, Londres, 1915, p. 134. -A. Blum,Madame Vigée Le Brun: peintre des grandes dames du XVIIIe siècle, Paris, 1919, p. 72. -J. Baillio, ‘Le Dossier d'une œuvre d'actualité politique : Marie-Antoinette et ses enfants par Mme Vigée Le Brun',L'œil, 310, May 1980, p. 60 (identifié à tort comme une copie d'un autre portrait de la reine). -E.L. Vigée Le Brun,Mémoires d'une portraitiste 1755-1842, Paris, 1989, p. 155, illustré. -O. Blanc,Portraits de femmes : artistes et modèles à l'époque de Marie-Antoinette, Paris, 2006, p. 95, illustré.
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