Rare cassone en noyer avec incrustation d'os. Très riche déc - Lot 99

Lot 99
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20000 - 30000 EUR
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Rare cassone en noyer avec incrustation d'os. Très riche déc - Lot 99
Rare cassone en noyer avec incrustation d'os. Très riche décor alla certosina de figures géométriques en rosaces, de rinceaux et de grands vases à pans contenant un arbuste aux longues branches finissant par une fleur en étoile. Côtés à décor d'intarsia de bois clairs et teintés; intérieur du couvercle avec damier et deux grandes rosaces. Venise, vers 1500 H.: 63 cm - L.: 126,5 cm - P.: 50,6 cm (Accidents et restaurations, quelques modifications) Il est très rare qu'un meuble de cette qualité puisse nous parvenir. Son décor est l'expression de toute la richesse des arts décoratifs vénitiens de la Renaissance. L'opulence des rinceaux et des figures géométriques inspirés de l'orient, mais aussi la technique d'incrustation alla certosina (que l'on retrouve dans les coffrets de l'atelier des Embriachi par exemple) sont caractéristiques de la production vénitienne à partir des années 1450. Ce type de marqueterie a été longtemps rapproché des décors mudéjars notamment de la production de la région de Grenade en Espagne. Mais ce qui fait la différence ici est la présence de ces grands arbres à palmes dans des vases à pans qui est une spécificité vénitienne et qui ne se retrouve pas dans les œuvres produites par les ateliers espagnols. La présence du damier, aujourd'hui à l'intérieur du couvercle nous indique que ce dernier était simplement posé sur le haut du coffre et pouvait être déplacé pour servir de plateau de jeu. Une vingtaine de coffres de ce type, aux proportions similaires et aux schémas décoratifs presque identiques sont aujourd'hui référencés. Les grands musées internationaux en conservent comme le Rijksmuseum d'Amsterdam, le Metropolitan Museum of Art de New York. Le Victoria and Albert Museum de Londres en possède trois de ce type. Deux légèrement différents (inv n° 7223-1860 et 128-1892) et un troisième (inv n° 7224-1860) (fig) qui est peut-être le plus proche de celui proposé aujourd'hui. Il provient de la collection de Jules Soulages (mort en 1856) dont la collection toulousaine commencée en 1825 était remarquable notamment pour ces œuvres de la Renaissance. Tout comme le meuble présenté, celui de la collection Soulages a reçu au XIXe siècle un socle à pans obliques. La construction à queue d'aronde et la décoration de marqueterie sont apparemment très proches: le devant du coffre est à trois panneaux carrés qui font partie intégrante de la façade; les motifs sont très denses formés par des étoiles pointues et des urnes d'où sortent des tiges en volutes avec des figures géométriques formant comme un arbre à palmes. L'échiquier est aussi présent sur le couvercle. Enfin les dimensions sont également presque identiques puisque celui de Londres mesure 127 cm en longueur et 53,5 cm de profondeur.
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