GASTON III, comte de Foix, dit PHÉBUS - Lot 115

Lot 115
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GASTON III, comte de Foix, dit PHÉBUS - Lot 115
GASTON III, comte de Foix, dit PHÉBUS Phebus des Deduitz de la chasse des bestes sauvaiges et des oyseaulx de proye Paris, Jehan Trepperel, [entre 1507 et 1511] REMARQUABLE EXEMPLAIRE DE FERNAND COLOMB (1488-1559) : LE FILS DE CHRISTOPHE COLOMB FUT L’UN DES PLUS GRANDS BIBLIOPHILES DU XVIe SIÈCLE. ANCIENNES COLLECTIONS D’ERNEST DAGUIN ET DE JEAN BLONDELET. “AS RARE AS THE FIRST EDITION, OR RARER, AND A BEAUTIFUL BOOK” (Schwerdt). Deuxième édition, parue quelques mois après l’originale. Grand bois gravé sur la page de titre, marque de l’imprimeur au dernier feuillet, nombreuses initiales gravées sur bois. Caractères gothiques, texte sur deux colonnes, 46 lignes à la page In-folio (264 x 185mm) COLLATION : a-t6 u6 : 118 feuillets CONTENU : a1r : titre, a2r : prologue, a3v : table, a5 : texte, i2v : le Roman des deduis, de Gace de la Buigne, u6r : colophon, u6v : marque de l’imprimeur ILLUSTRATION : gravure sur bois à pleine page pour le titre et 32 gravures sur bois dans le texte reprenant celles de l’édition de Vérard RELIURE SIGNÉE DE CUZIN. Maroquin brun, plats entièrement ornés d’un décor à froid, titraison tournante en lettres dorées, dos à nerfs, tranches ciselées. Étui PROVENANCE : Fernand Colomb (1488-1559) -- Ernest Daguin (1817-1892 ; Paris, 1905, lot 1212, 7.645 FF : “Superbe exemplaire provenant de la bibliothèque de Fernand Colomb”) -- Jean Blondelet (marque effacée dans la marge intérieure du plat inférieur) Le Livre de Chasse de Gaston Phébus (1331-1391), constitue, après le Livre du Roy Modus, “le plus ancien grand traité de vénerie écrit en français. Composé vers 1370, il fut avec Le Roy Modus le seul traité de chasse que purent consulter nos aïeux pendant près de deux siècles, jusqu’à la venue de Du Fouilloux” (Thiébaud). Il contribua à la constitution de la langue française, à la fois de manière poétique, politique et métaphysique puisque la définition d’un langage commun (toujours actuel), favorisait un art de vivre ensemble dans une verticalité rapprochant de Dieu : “bon veneur ne peult avoir nuls des septs pechez mortelz”. “Je, Gaston [...] me suis délecté spécialement de trois choses : les armes, l’amour et la chasse. Et comme pour les deux premières, il y a eu de bien meilleurs maîtres que moi, car de bien meilleurs chevaliers ont été que je ne suis, et bien des gens ont eu de plus belles aventures d’amour que je n’en eus, ce serait pour moi sottise d’en parler. Je néglige donc ces deux offices d’armes et d’amours, car ceux qui les voudront suivre comme il faut y apprendront mieux de fait que je ne le pourrais dire en paroles ; et c’est pourquoi je m’en tairai. C’est du troisième office, dont je doute d’avoir eu nul maître, si vaniteux que cela semble, que je voudrais parler, c’est-à-dire de la chasse” (feuillet A2). Thiébaud ne connaissait que quatre ou cinq exemplaires de cette édition. Celui de Marcel Jeanson se trouve aujourd’hui dans une collection tourangelle bien connue. Fernand Colomb (1488-1559), second fils de Christophe Colomb, accompagna son père dans son quatrième et dernier voyage (1502-1504) vers le Nouveau Monde alors qu’il était tout juste âgé de quatorze ans. Ils atteignirent l’isthme de Panama mais furent bloqués au retour sur l’île de la Jamaïque, pendant un an, pour avaries. Christophe Colomb, affaibli, mourut en 1506. Fernand Colomb fit encore deux voyages vers le Nouveau Monde, séjourna à Rome et sillonna le nord de l’Europe à la suite de Charles Quint qu’il conseillait par ses connaissances en géographie, histoire et cosmographie. Il fonda à Séville, à la fin de sa vie, une école de mathématiques et de navigation, et se consacra entièrement à la bibliothèque universelle qu’il avait commencée à constituer dès les années 1520, entretenant à cette fin une abondante correspondance avec les plus grands libraires et humanistes de son temps, dont Érasme. Sa bibliothèque comptait déjà plus de 15.000 ouvrages quand elle revint, à la mort de Fernand Colomb, à la cathédrale de Séville où elle se trouve encore (mais en partie seulement), sous le nom de Biblioteca Colombina. Colomb avait fait rédiger un catalogue de sa bibliothèque (intitulé Libros de los Epitomes (livre des condensés), dès 1523. Un des deux volumes de ce catalogue a été récemment retrouvé à la bibliothèque de Copenhague. Le catalogue de la vente Daguin de 1905, sous le n° 1212, décrit cet exemplaire du Phebus relié par Cuzin comme «Superbe exemplaire provenant de la bibliothèque de Fernand Colomb». La notice ne dit malheureusement pas sur quel indice, peut-être disparu au moment où le volume a été relié par Cuzin, cette affirmation s’appuie. Mais dans l’un des inventaires des livres de Colomb dressés de son vivant, celui qui est connu sous le nom d’Abecedarium B, un e
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