CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907)

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CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907)
L.A.S.: «Cl», palais de Sofia, le 2 mars 1892, adressées à son fils, 8 pages sur papier à en-tête des armes d'alliances Saxe-Cobourg et Orléans sous couronne, bordée de deuil, texte en français, pliures, bon état général. On y joint un portrait photographique signé Ivan A. Karastojanow à Sofia, représentant la princesse posant en buste de face, en tenue de veuve. Tirage d'époque monté sur carton, vers 1885, format cabinet, avec le nom du photographe au bas du document. Légèrement insolé, mais bon état. ?Voir illustration page 128. «Mercredi des Cendres, merci de ta bonne lettre du 26, mon cher fils, et de l'envoi du curieux cérémonial que je communiquerai à Ferdinand lorsque je le verrai. Il est assez souffrant pour le moment d'un rhumatisme au pied qui lui cause de vives douleurs et lui a même donné un peu de fièvre. Il a voulu néanmoins aller hier à Philippopoli pour l'enterrement du malheureux Voulkovitch mort victime de son dévouement à sa patrie et à son Prince, car il est certain que c'est encore un attentat politique. Voulkovitch avait été prévenu qu'un de ces Émigrants nourris et soignés par la Russie était parti d'Odessa après avoir tenu des propos menaçants. Il en avait prévenu le ministre de la Police turque. Il aurait dû se garder lui-même, il ne l'a pas fait, et il a été frappé d'un coup de poignard à Pera à 7h du soir, à la porte de sa maison. Le poignard laissé dans la pluie par l'assassin avait transpercé les entrailles, a été arraché par le Dr Voulkovitz qui l'a jeté par terre, à peine chez lui, il a ordonné de ramasser le poignard. Il avait disparu, l'assassin avait donc des complexes. C'est affreux !! Quand donc les Puissances parviendront-elles à détruire ce foyer de crimes, où l'on prêche l'assassinat ! Ferdinand regrette vivement Voukovitch, qui lui était si dévoué, rendait les plus éminents services à Constantinople par son habileté, son intelligence et sa connaissance des affaires. Il paraît que la cérémonie funèbre à Constantinople a été magnifique, une foule immense, tout le Corps diplomatique en uniforme, une masse de fleurs. Ferdinand n'a heureusement pas été trop éprouvé par son triste voyage à Philippopoli. II garde encore le lit ce matin. Depuis ma lettre du 22, j'ai été très souffrante pendant deux jours d'une de mes violentes crises d'estomac et j'en suis restée un peu affaiblie. Le 25 j'ai été avec ton frère au bal pour la Société Austro-Hongroise. La salle éclairée à l'Électricité était bien décorée. Mr. de Bunian et sa jolie femme faisaient très gracieusement les Honneurs. Ils m'ont donné un beau Tony Andorming enfermé dans un étui de Velours rouge avec mon chiffre et un beau Con... À Minuit (26) une toile s'est levée, et un à un le buste de Ferdinand et son chiffre illuminé entre deux jolies dames représentant l'Autriche et la Hongrie, le tout entouré de fleurs éclairées par des feux Rouges vert et blanc, c'était charmant. Le 26, jour de naissance de mon cher fils, Que Dieu garde ! À 8h messe au Palais, offrande de ma très modeste table. À 10h Te Deum sur la place Alexandre, les troupes formant le carré, défilé de la garnison. Ensuite, temps superbe. Ciel bleu foncé, Soleil chaud, les troupes superbes, l'accueil de la foule beaucoup plus enthousiaste que les années précédentes. Ton frère a ensuite reçu les Autorités et les Officiers. À 3h lunch avec toute la maison civile et militaire, le C de Faras a porté la santé du Prince dans un joli discours en Bulgare, auquel ton frère a répondu dans la même langue. Le soir il devait y avoir une soirée dansante qui a été décommandée sur la triste nouvelle de la mort de Voulkovitch. Depuis calme et tranquillité dans le palais de Sofia. Je sors tous les jours soit à pied dans le jardin où les fleurs commencent à pousser, soit en Victoria sur les routes des environs. Aujourd'hui je rentre de la messe, toute la ville est pavoisée pour l'anniversaire de la signature du traité de S. Stefano, le temps est affreux, pluie et neige fondue ; il y a pourtant eu une parade de la garnison, près de l'église, tenue par le ministre de la Guerre vu l'indisposition de Ferdinand. Tante Fernande a été à la mort. Elle va mieux Dieu merci, mais est encore très faible. Isabelle a télégraphié tous les jours des nouvelles à ton frère. Les dernières d'avant-hier étaient rassurantes. Tu auras su que Margit nie avoir rien dit contre sa mère qu'elle chérit et respecte ? Elle va aller à Fiume avec Albert, et de là probablement à Ostia. Le petit bal du 18 a dû te causer de pénibles agacements, d'autant plus odieux qu'il ne faut rien laisser paraître. La mort de M. Abeille est affreuse ; mais c'est sa faute et surtout celle de la belle Américaine. M. Abeille était un de ces séducteurs de profession, de ces hommes, soi-disant, irrésistibles, que je déteste. L'étrange discours de l'Empereur d'Allemag
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