LOUIS (PHILIPPE VII), prince d'Orléans, comte de Paris (1838-1894)

Lot 257
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Estimation :
400 - 600 EUR
LOUIS (PHILIPPE VII), prince d'Orléans, comte de Paris (1838-1894)
Ensemble de 12 L.A.S: «L P d'Orléans», Cannes, Eu, Paris, Glenspean, datée du 26 mars 1882 au 24 août 1886, à en-tête de la Villa St Jean à Cannes, du Château d'Eu, du 57 rue de Varenne, 40 pages, adressées à sa tante la princesse Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907), texte en français, pliures, rousseurs, mais bon état général. - 26 mars 1882: «Ma chère tante, Ferdinand [prince de Saxe-Cobourg-Gotha], vient de nous remettre à Isabelle et à moi les précieuses images dessinées par Amélie [princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1848-1875)]. La pensée en est bien belle et bien touchante. Je vous remercie de tout cœur de nous avoir envoyé ces souvenirs. Je crois que le séjour de Cannes fera du bien à Ferdinand. Il a besoin d'oublier parfois sa santé. Je m'emploie de mon mieux à le distraire et nous faisons ensemble de grandes explorations botaniques. Mais je regrette bien que vous n'ayez pu vous décider à revenir à Cannes. Le premier moment aurait été bien douloureux, mais cela vous aurait fait du bien après. J'apprends avec grand plaisir que Philippe et Louise vont venir ici. Ce sera une grande joie pour nous de les voir; mais je regrette bien de ne pouvoir les loger sous notre toit. Les chambres de visiteurs n'étant pas encore habitables, nous n'avons en tout et pour tout qu'une seule chambre disponible, celle de Ferdinand, mon fils devant arriver samedi et occuper celle que Mummy a en ce moment. Si par hasard Philippe et Louise passaient à Gênes vendredi 31 ils devraient demander à déjeuner à la duchesse de Galliera. Nous allons déjeuner chez elle au Palais Ferrari ce jour-là à onze heures et demi. (...)» - 26 juin 1882: «Je me permets de m'adresser à vous comme à la seule personne qui peut, je crois, m'aider dans une recherche importante. Il s'agit de trouver pour mon fils un valet de chambre allemand. Il a appris l'anglais avec les bonnes, il faut qu'il ait auprès de lui qui lui parle toujours l'allemand. Les cours du collège sont insuffisants. Je tiens d'autant plus à m'adresser à vous que je désirerais beaucoup avoir un Autrichien. Je préfère les petits inconvénients de l'accent au plus gros inconvénient d'avoir un sujet de l'empereur Guillaume. Je crois d'ailleurs les serviteurs autrichiens plus surs et de meilleure tenue que ceux de l'empire d'Allemagne (...)» - 12 juillet 1882: « (...), je serais heureux de rencontrer le Baron Pack, il va cette année aux manœuvres du 3e corps que je dois suivre comme Lieutenant-Colonel territorial, mais j'avoue que j'aimerais mieux avoir avec lui des relations verbales qu'un commerce épistolaire, car j'ai eu un mal prodigieux à déchiffrer son écriture et j'ai fini par recopier sa note d'une manière lisible pour en saisir le sens. (...) Le nouveau valet de chambre ne sachant probablement pas un mot de français ne pourra prendre tout de suite son service. Ce service consiste en effet non seulement à habiller et soigner mon fils, mais aussi à servir seul la petite table de la rue de Babylone. Voici comment les choses sont arrangées. J'ai organisé dans la maison au bout du jardin de la duchesse de Galliera tout l'établissement de la famille de M. Laurent ave mon fils. Mon fils vit avec cette famille. Tant qu'il y habite, c'est un cuisinier à moi qui, à mes frais, fait la cuisine pour tous et c'est le valet de chambre de mon fils qui sert à table (...) Pour se mettre au courant de ce service, ainsi que de la langue, je le prendrais pour le début ici dans la maison du château d'Eu, le faisant servir à table comme valet de chambre de ma femme et auprès de moi de quoi lui répondre en allemand pour le début. Il faudra bien qu'il apprenne un peu le français, mais avec mon fils il ne devra parler qu'allemand. Les conditions seraient de cent francs par mois, soit 1200 francs par an, plus 41 frs 50 par mois, soit 500 frs par an pour s'habiller, moyennant quoi il doit toujours avoir un habillement noir propre pour servir. Pas de livrée puisqu'il est en habit noir. Des étrennes au 1er janvier. Après deux ans de service, je le porterais à 110 frs par mois soit 1320 frs par an, gage actuel d'un valet de chambre. Bien entendu, logé, chauffé, éclairé et nourri à la première table de service. Voilà à peu près ma chère Tante, tout ce qu'il faut pour avancer l'affaire (...)» - 10 août 1882: «(...), vous aurez appris avec plaisir que mon fils avait obtenu au collège Stanislas le premier prix de version latine. J'en suis fort heureux, et j'espère qu'il continuera dans cette voie (...)» - 27 août 1882: «(...) je suis bien touché de voir qu'au milieu de toutes vos tristesses vous avez songé à mes 44 ans et à cet anniversaire du 24 août qui vous reporte à des temps déjà bien éloignés de nous? Je suis heureux des bonnes nouvelles que vous me donnez d'Amélie et de ses enfants. Ici aussi les coqueluches vont mieux quoiqu'elles ne soient pas encore terminées. La petite Louise, pour
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