CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907) - Lot 222

Lot 222
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CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907) - Lot 222
CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907) Ensemble de 2 L.A.S.: «Clémentine», Hôtel Baur au lac, Zurich, 5 août 1865 et 10 août 1865, adressée à son mari, le prince Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha (1818-1881), 2 pages 1/2, sur papier à en-tête, texte en français, bon état. -5 août 1865: « Nous sommes bien arrivés ici mon cher ami après avoir eu une pluie battante pendant toute la route, un froid très piquant pendant la nuit et un vent violent sur le lac de Constance qui faisait rouler assez fortement le bateau. Ici nous avons trouvé le beau temps, nous nous sommes promenés à pied en ville, puis un peu en bateau sur le lac, nous avons fait un dîner excellent et maintenant Philippe fume sur le pont du bateau et Amélie dessine. Philippe trouve Zurich charmant et il me semble déjà mieux. Montpensier n'arrive que ce soir à 10 hrs à Linz, j'ai vu Clothilde, mais seulement un moment parce que notre train était très en retard. La chaudière de notre locomotive aurait crevé après Meidlingau, ce qui nous avait arrêtés longtemps. Mon cœur et mes pensées sont à Ebenthal auprès de toi, mon si cher ami et de mon Baby et je ne jouis de rien, ne vous ayant pas auprès de moi. Cela m'a fait tant de peine de me retrouver dans ce charmant hôtel où j'avais été si heureuse avec toi et les quatre enfants, il y a deux ans. Que Dieu te bénisse ainsi que mon Baby, qu'il vous protège tous deux (...)» - 10 août 1865: «La col de Saint-Théodule est passé mon si cher ami, nous sommes tous sains et saufs en bas! Mais je ne repasserais pas quoique ce soit magnifique. Nous avons quitté Zermatt ce matin à 4 hrs par un temps magnifique, nous sommes montés à cheval pendant 3h par des pentes extrêmement raides, des chemins forts étroits et des précipices bien plus affreux que ceux du Grimsel. À 7 hrs nous étions au pied du glacier. Il y a fallu faire une montée sur la glace, les guides marchant devant nous en faisant le chemin avec leur hache. J'ai franchi cela soutenue par deux guides, puis une fois sur la glace, j'ai pris la chaise à porteurs, j'ai installé Amélie sur une autre et nous avons été pendant deux heures sur un admirable glacier, attaché par des cordes, quatre par quatre entourés de tous les pics de la Suisse marchant entre le mont Cervin et le Breuil. Malheureusement avant d'arriver au sommet à 11000 pieds, le brouillard nous a pris avec un froid intense. En haut, nous avons déjeuné dans une hutte au milieu du brouillard, et à midi ½ nous retrouvions les Joinville ici dans un assez joli hôtel. Demain nous partons pour Châtillon. Au milieu de la descente du col dans l'endroit le plus raide par une pluie battante, nous avons été arrêtés par des douaniers piémontais qui voulaient visiter nos coffres à 10000 pieds de haut. Il y a eu une révolte générale, et je leur ai dit que jamais en Autriche une telle chose se serait produite. Enfin ils ont consenti à nous escorter jusqu'à l'hôtel où ils ont ouvert jusqu'à nos sacs à main. Hier à Zermatt j'ai eu la visite de Philippe Flandres qui t'offre ses hommages. Montpensier n'est pas venu au bal, étant un peu fatigué. Il nous rejoindra au Saint Bernard. Toutes les santés sont bonnes. Philippe a bonne mine et mange comme un ogre. Adieu, mon cher ami, je t'aime et t'embrasse de tout mon cœur ainsi que mon trésor. Toute à toi»
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