­

Éventail-drapeau, Italie, vers 1600 - Lot 47

Zoom inZoom inZoom inZoom in
Zoom outZoom outZoom outZoom out
Go homeGo homeGo homeGo home
Toggle full pageToggle full pageToggle full pageToggle full page
Lot 47
Aller au lot
Estimation :
10000 - 12000 EUR
Résultats avec frais
Résultat : 32 500EUR
Éventail-drapeau, Italie, vers 1600 - Lot 47
Éventail-drapeau, Italie, vers 1600 Exceptionnel écran à main, dit éventail-drapeau ou éventail-girouette, composé de deux épaisseurs de fort papier (ou de parchemin), découpées à la manière des canivets, imitant la dentelle italienne dite « reticella ». Le centre est orné d’une rosace, placée dans un rectangle rythmé par des fleurs stylisées. Trois côtés sont bordés d’une frange de pinacles. Les motifs sont enrichis de soie bleu ciel et sable incrustés entre les deux épaisseurs de papier. La brillance de certains signale une lame métallique. Manche en bois plaqué de nacre blanche en chevrons. Longueur totale 47,5 cm - Longueur de l’écran 23 cm - Largeur 15,4 cm (légers manques à l’écran, manques de nacre sur le manche) Dossier complet sur demande Provenance : ancienne collection Alfred Lescure, Paris. Alfred Lescure (1862-1913) était directeur d’une importante maison de fabrication de dentelle à Paris. Il crée une école dentellière à Issoire dans le Puy-de-Dôme, « La Gergovia » (1908-1914) et rassemble une collection exceptionnelle de dentelles de toutes époques aux fins d’enseignement. Cet écran à main, avec ce manche (complet), est reproduit page 20 dans un article de Raymond Cox, directeur du Musée historique des Tissus de Lyon, consacré à « La collection Alfred Lescure », paru dans « Les Arts : revue mensuelle des musées, collections, expositions », n°79, juillet 1908. La légende indique « Éventail en parchemin découpé, Venise, XVIe siècle ». Cet écran à main est à comparer avec un éventail drapeau très similaire (sans manche), tant par son décor que par ses dimensions, conservé dans les collections du Musée des Arts Appliqués (MAK) de Vienne (inv. F. 332). Le décor de la frise est d’ailleurs identique. Il est décrit comme réalisé en parchemin avec des motifs en soie et fils métalliques, exécuté à Venise, et daté du XVIe siècle. Hauteur de l’écran 21 cm - Largeur 16,3 cm Il est également à rapprocher d’un éventail drapeau similaire, doté d’un manche terminé par un vase identique au nôtre, illustré dans les Albums Maciet « Éventails 220 » du musée des arts décoratifs de Paris (localisation actuelle inconnue). Il doit également être rapproché de deux éventails. Le premier, daté des années 1590-1600, conservé dans les collections du musée du Louvre et actuellement en dépôt au musée national de la Renaissance à Ecouen (inv. ECL 13549). Le second conservé dans les collections du Fine Arts Museum de Boston (inv. 1976.182) daté vers 1590. De nombreuses similitudes à la fois dans la technique et les matériaux peuvent être soulignées comme le type de découpe et l’incrustation de soie de couleur bleue et jaune. Les représentations connues de ces éventails datent de la Renaissance. Citons parmi quelques portraits et gravures italiennes Giacomo Franco (1550-1620), Habiti delle Donne Venetiane (Robe de femme vénitienne), vers 1591-1610. Et le portrait d’une dame, huile sur toile, vers 1595, placé en illustration (crédits Titan Fine Arts, London). Spire Blondel dans son Histoire des éventails datant de 1875 mentionne pages 72-73 : « Les éventails en forme de drapeau, ou éventails-girouettes. Ils étaient faits de drap d’or et de soie, et se voyaient surtout à Venise, à Naples et à Padoue. La femme du Titien, chef d’oeuvre conservé dans la galerie de Dresde, tient un éventail de cette forme (…) ». Il poursuit « l’éventail en forme de drapeau (…) est celui que portaient les femmes mariées ». Il mentionne un seul exemplaire connu « Ce genre d’éventail est excessivement rare. Nous n’en connaissons qu’un exemplaire unique, appartenant à la madame Achille Jubinal [née Hortense de Corbeau de Saint-Albin (1816- 1874)] ». Cet éventail a été vendu à l’hôtel Drouot en 1886. S’agit-il de celui de la collection Lescure, rien ne permet actuellement de le confirmer. La correspondance de ce décor avec la dentelle italienne dite « reticella » est par ailleurs des plus frappantes. Des décors similaires destinés aux ouvrages de dentelles et de broderie sont ainsi proposés dans l’ouvrage italien d’Isabella Parasole (active de 1597 à 1617) « Specchio delle virtuose donne. Doue si vedono bellissimi lavori di punto in aria, reticella, di maglia, et piombini, designati da Isabella Catanea Parasole », publié à Rome en 1596 (planches 7 à 26), ou dans Cesare Vecellio (1521 ?-1601), Corona delle Nobili et Virtuose Donne : nel quale si dimostra in varii dissegni ; tutte le sorti di Mostre di punti tagliati, Punti in aria, Punti à reticello, e d’ogni altra sorte, cosi per Freggi, come per Merli, & Rosette, che con l’Aco si usano hoggidi per tutta l’Europa, datant de 1597. Lire Rosine Trogan « Un éventail du XVIe siècle au musée d’Ecouen », in « Éventails et sciences humaines », Paris, Les Éditions du Cercle de l’Éventail, 1995,
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue
Continuer sans accepter >

Nous respectons votre vie privée:

Nous utilisons des cookies pour vous offrir une meilleure expérience de navigation, réaliser des analyses de trafic du site et de vous proposer des contenus et des annonces les plus adaptés à vos centres d'intérêts.

Votre accord pour l'installation de cookies non strictement nécessaires est libre et peut être retiré ou donné à tout moment.