Écorce Australie, Emmanuel Wurrkidj, titre « Dilebong site » - Lot 177

Lot 177
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Écorce Australie, Emmanuel Wurrkidj, titre « Dilebong site » - Lot 177
Écorce Australie, Emmanuel Wurrkidj, titre « Dilebong site » Années 1970 Dimensions : 1010 x 300 mm La production de peintures sur écorce par les artistes Kuninjku est alimentée par l’amour de leurs terres ancestrales, qui constitue le fondement même de leur existence. Transmettre les connaissances liées à cette identité est le fil rouge qui relie l’ensemble des créations artistiques de ces artistes. Caractérisées par la « technique, la retenue et la patience » (Taylor Luke, In « Negotiating form in Kuninjku bark-paintings », Australian Aboriginal Studies, 2008), les peintures Kuninjku se distinguent par leur haut niveau d’excellence. L’apprentissage de la peinture est un long processus qui s’effectue au sein du clan familial, les aînés enseignant aux plus jeunes les techniques traditionnelles, les motifs culturels et les mythologies associées. Dans la cosmologie Kuninjku, le monde a pris forme avec la naissance de tous les êtres ancestraux, sortis du corps de Ngalyod, le Serpent arc-en-ciel. Créature omnisciente et redoutable au caractère ambivalent, Ngalyod est associée à la fois à la création et à la destruction. Une fois ces êtres créés, elle les engloutit à tout jamais dans la terre. Les Kuninjku désignent ces sites sacrés où les ancêtres sont entrés dans la terre sous le terme "djang", et ces endroits sont imprégnés du pouvoir éternel des êtres primordiaux. Dilebang est l’un de ces sites cérémoniels importants pour le peuple Kuninjku. L’artiste Emmanuel Wurrkidj, qui en a fait le sujet principal de son travail, se concentre essentiellement sur la représentation de ce site qui constitue à ses yeux le lieu le plus sacré de son pays. Emmanuel Wurrkidj débute la peinture en 2004, inspiré par son oncle, l’un des principaux artistes aborigènes australiens, le peintre de renommée internationale John Mawurndjul, dont le travail s’articule autour du Rarrk, la peinture traditionnelle sur poteaux ou écorce. Mawurndjul s’inscrit dans la pure tradition de mentorat artistique au sein du clan familial, ayant initialement partagé son savoir avec sa fille aînée, Anna Wurrkidj, et sa femme, Kay Lindjuwanga, qui sont désormais toutes deux des artistes établies, puis à ses filles cadettes, Josephine Wurrkidj et Semeria Wurrkidj. Emmanuel Wurrkidj, riche de cet héritage artistique familial, produit des œuvres dont la récurrence de quatre couleurs à dominante orangées évoque le travail de son oncle, tout en proposant une relecture et un style bien distinctif. Il eut l'occasion de développer son identité artistique et d'expérimenter des formes visuelles contemporaines au sein du centre d’art aborigène Bawinanga, créé dans les années 1970. Cette capacité à innover et à transcender les formes culturellement admises inscrit Emmanuel Wurrkidj parmi les artistes les plus talentueux de sa génération.
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