SEAU À DEMI-BOUTEILLE DU SERVICE «À PERLES ET BARBEAUX» POUR - Lot 132

Lot 132
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SEAU À DEMI-BOUTEILLE DU SERVICE «À PERLES ET BARBEAUX» POUR - Lot 132
SEAU À DEMI-BOUTEILLE DU SERVICE «À PERLES ET BARBEAUX» POUR LA TABLE DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE A TRIANON. Manufacture Royale, Sèvres, 1781-1782. En porcelaine tendre, à décor polychrome de motifs de barbeaux, soulignés par deux rangs de perles peints sur un bandeau à fond vert, encadré des filets or. Le décor de ce seau comporte une variante dans les motifs floraux. Restaurations, légères usures du temps à la dorure par endroit, mais bon état général. Marque : LL entrelacées en bleue (effacé). Marque du peintre : B9 (probablement Louis-Thomas Bauquer), actif de 1774 à 1795. H. : 16,6 cm - Diam. : 18,5 cm. Historique : Entre 1781 et 1784, la reine Marie-Antoinette commanda pour son usage personnel quatre services à la manufacture royale de Sèvres. Le service «à Perles et Barbeaux» («barbeau» est le nom ancien du bleuet), fleur préférée de la reine, commandé le 21 avril 1781 et livré le 2 janvier 1782, comprenant 295 pièces destinées à vingt-quatre convives, comme selon les usages du service à la française au XVIIIe siècle. La décoration des pièces débuta en novembre 1781 et fut achevée à la fin de l'année. Une telle diligence nécessita la mobilisation des meilleurs artisans de la manufacture au nombre de vingt-huit peintres et de plusieurs doreurs, ce qui explique certaines variantes et interprétations artistiques dans les motifs et les fleurs de barbeaux, comme c'est le cas sur les deux pièces que nous présentons. Nos deux rafraîchissoirs à demi-bouteille proviennent de la commande livrée à la reine le 2 janvier 1782. Ils furent vendus pour le prix de 132 livres pièce (voir la page du livre de commandes ci-contre, ref. : Vy8, folio, page 144). Selon cette commande ils étaient au nombre de quatre. Ce service est un chef-d'oeuvre de la manufacture de Sèvres, désigné sous le nom «service de la reine», il ne fut jamais repris pour d'autres clients de la manufacture. Selon Bertrand Rondot «La souveraine avait fait son choix à partir de deux assiettes d'échantillons qui lui avait été soumises par le peintre Michel- Gabriel Commelin (1746-1802)». Après la Révolution française, une grande partie de ce service fut disséminée un peu partout dans le monde, notamment dans les collections privées, telles que celles de Lord Revelstoke, de la baronne Ephrussi de Rothschild, du duc de Cossé-Brissac, du Président Valéry Giscard d'Estaing et de la famille de l'actuel duc d'Uzès. Aujourd'hui quelques pièces se trouvent dans des musées en France (Versailles, Louvre) et en Grande-Bretagne (Victoria and Albert Museum). Mais depuis la dation d'un ensemble de 75 pièces faite par les descendants de l'ancien président de la République française, s'ajoutant aux 15 pièces déjà présentes dans les collections du château de Versailles. Dès lors le petit Trianon possède actuellement 90 pièces de ce service. Provenance : Collection de la reine Marie-Antoinette (1755-1793). Collection de la Maison de Crussol, conservé depuis par descendance directe jusqu'à l'actuel duc d'Uzès.
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