Exceptionnelle pendule de cheminée néoclassique en porphyre - Lot 83

Lot 83
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Estimation :
18000 - 20000 EUR
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Résultat : 31 200EUR
Exceptionnelle pendule de cheminée néoclassique en porphyre - Lot 83
Exceptionnelle pendule de cheminée néoclassique en porphyre vert d'Alsace et bronze très finement ciselé, patiné et doré. Elle repose sur huit pieds toupies à côtes torses, la base rectangulaire aux extrémités arrondis et large doucine est ornée de deux muses soutenant le mouvement dans un encadrement octogonal, surmonté d'Apollon jouant de la lyre assis sur une nuée. Le cadran émaillé, à chiffres romains pour les heures, arabes pour les quarts et un chemin de fer pour les minutes, est signé Robin Fils. Époque Louis XVI, attribuée à François Rémond (vers 1747-1812). Haut. : 71 cm - Larg. : 56 cm - Prof. : 19 cm (Accident au cadran) Notre horloge, par sa taille, sa qualité de fabrication et surtout l'utilisation du rare porphyre vert d'Alsace constitue très probablement une commande prestigieuse. Le modèle de notre pendule est généralement attribué à François Rémond, on retrouve les mêmes mascarons sur le célèbre modèle de pendule dit à l'étude commercialisée par Daguerre à partir de 1784, dont un exemplaire est conservée au château de Versailles. On connait une pendule du même modèle mais en marbre blanc. L'engouement pour les objets montés en granit, onyx, porphyre et autres pierres dures, qui culmine dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle en France, encourage l'administration, en particulier celle des Menus-Plaisirs placée sous l'autorité du duc d'Aumont, à prospecter parmi les ressources marbrières du royaume afin de limiter l'importation de spécimens italiens. Découvertes fort heureusement en 1768, les gisements de marbre des Vosges sont bientôt exploités par des manufactures royales, comme celle de Remiremont, et produisent un granit, aussi appelé porphyre vert ou cendré, ou encore serpentine verte ; les pierres ainsi taillées sont ensuite vendues à Paris par l'intermédiaire de Magasin ou Dépôt des Ouvrages en roches, composées de granits, granitelles, jaspes, serpentins et porphyres. L'architecte François-Joseph Bélanger, proche collaborateur du duc d'Aumont, rédige en 1774 un ouvrage sur les marbres antiques, associé à un projet de traité des marbres tendres et de ceux que nous possédons où [il fait] voir que nous avons dans nos provinces une partie des marbres que les Grecs et les Romains allaient chercher dans la Haute-Egypte et que les porphyres et les granits se trouvent chez nous dans l'Alsace, que nous en possédons des carrières immenses et que cette matière est parfaitement de la même nature que celle dont nous avons des fragments d'antiquité La propre nièce du duc d'Aumont, la duchesse de Mazarin, possède d'ailleurs parmi ses terres l'un des principaux gisements de marbre des Vosges, Giromagny ; de cette carrière provient peut-être la serpentine des deux vases de son oncle, montés par Pierre Gouthière et acquis plus tard par Louis XVI en 1782 (aujourd'hui au Louvre). Preuve de leur succès commercial, les marbres vosgiens font parfois l'objet de ventes spécialisées, comme celles organisées par Jean- Baptiste Feuillet, sculpteur-marbrier, et le marchand Jean-Baptiste- Pierre Lebrun, notamment la vente dite Du Pereux le 23 mars 1784 : «Catalogue d'une collection précieuse de marbres d'Alsace, tels que porphyre, granit, serpentin, etc., composée de vases de différentes formes comme coupes, cuvettes et fûts de colonnes, dont plusieurs montés en bronze d'or mat et d'autres prêts à être dorés, exécutés sur de beaux profils et modèles de M. Feuillet.
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