Alfred Nicolas Martin (1868-1947) - Lot 214

Lot 214
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Alfred Nicolas Martin (1868-1947) - Lot 214
Alfred Nicolas Martin (1868-1947) Les salles Coustou et Houdon au Mu sée du Louvre vers 1900 Huile sur toile. Signé en bas à gauche 65 x 81 cm. Notre tableau fait partie d'une série de cinq toiles exécutées au début du XXe siècle, et qui se trouve aujourd'hui en partie au Musée du Louvre. Cette série a pour sujet les salles de sculptures alors dites « modernes » du Musée National. La Salle Coustou et la Salle Houdon visibles sur notre tableau faisaient suite aux salles Goujon, Puget et Coysevox, installées dans la galerie d'Angoulême, dans l'aile ouest de la cour Carrée, entre le pavillon de l'Horloge et celui de Beauvais. L'architecture tout à fait reconnaissable sur notre toile est celle de Lemercier, remaniée par Fontaine sous l'Empire. Cette partie Ouest de la cour du Louvre rebaptisée pavillon Sully accueille aujourd'hui les antiquités orientales. De cette série de tableaux, La Salle Pierre Puget et La Salle Jean Goujon font aujourd'hui partie des collections du Musée du Louvre (sous les numéros d'inventaire INV 20245 et INV 20246). L'artiste exposa par ailleurs au Salon en 1910 et 1912 La Salle des Caryatides et La Salle du Tibre. Notre tableau vient compléter ce panorama et ajouter un cinquième élément décisif. Il fut exposé au Grand Palais à l'occasion du Salon de 1924. Cette œuvre vibrante et lumineuse permet de reconstituer aisément ce qu'étaient les salles de sculpture du Louvre il y a plus d'un siècle. Les camaïeux subtils, le dessin énergique et précis permet d'identifier nettement un grand nombre de pièces inoubliables de l'art français. Aussi de gauche à droite reconnait-on: la Vénus sortant du bain d'Allegrain, le Neptune calmant les flots irrités de Lambert Sigismond Adam, l'Amour prêt à lancer un trait de Tassaert (aujourd'hui en dépôt à la Malmaison), l'Annibal de Sébastien Slodtz, le Berger endormi de Vassé, la Diane de Houdon et enfin la Bacchante avec deux enfants de Pajou. Cette toile permet de figer un moment dans l'histoire du goût et de la muséographie. Elle ponctue un temps où le Louvre a fini par réunir l'essentiel de ses collections dans ce domaine, et les organise en fonction d'une notion encore nouvelle alors: celles de chefs d'œuvre. Avec cette éloquente réunion, c'est surtout le panthéon des sculpteurs français du XVIIIe siècle qui resurgit, et avec eux le plaisir du regard et du savoir. Exposition: Grand Palais, Paris, Salon de 1924, au catalogue sous le n°131 Bibliographie comparative: I Compin et A. Roquebert, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. t. IV. 1986, p. 73. https://collections.louvre.fr/en/ark:/53355/cl010065414 https://collections.louvre.fr/en/ark:/53355/cl010065434
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