L'Enfant Jésus embrassant le petit saint Jean-Baptiste en bu - Lot 127

Lot 127
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Estimation :
8000 - 12000 EUR
L'Enfant Jésus embrassant le petit saint Jean-Baptiste en bu - Lot 127
L'Enfant Jésus embrassant le petit saint Jean-Baptiste en buis sculpté en ronde-bosse. Le Christ est assis sur une tourelle, le pied droit reposant sur un crâne, il enserre de ses bras saint Jean-Baptiste, lui tenant la joue de sa main droite ; le précurseur est debout, la jambe gauche en arrière chevauchant un agneau couché, il est vêtu de la mélote. Les corps sont potelés, les joues rondes, les chevelures sont composées de mèches ondulées et frisées aux extrémités. Allemagne du sud, atelier de Leonhard Kern (1588 - 1662), seconde moitié du XVIIe siècle. H. : 14,5 cm (petits accidents, légers manques) Ce baiser entre Jésus et saint Jean-Baptiste tous les deux enfants est un thème pictural qui est représenté par quelques artistes en premier lieu italiens lors de la Renaissance. Nous pouvons citer Léonard de Vinci qui représente la scène avec la Vierge Marie, (collection du Louvre, RF 198) mais aussi les saints enfants s'embrassant datés vers 1486-1490 dont plusieurs versions sont conservées dans les collections publiques. Cette invention apparaît dans un dessin du fonds de Windsor (RCIN 912564) et fut largement reproduite par les suiveurs milanais de Léonard : Marco d'Oggiono (1465-1530), Bernardino de Conti (1465-1523), une femme peintre de Bologne, Lavinia Fontana (Bologne 1552 - Rome 1614), ou Bernardino Luini (1481-1532). Mais également par le flamand Joos Van Cleve (Clèves ? vers 1485 - 1540 Anvers) dans un tableau vers 1525-1530, par l'espagnol Murillo (1617-1682) et au XIXe siècle dans un tableau de William Bouguereau (1825-1905) daté 1875 et conservé dans une collection particulière. Cet enlacement entre Jésus et Jean peut être une représentation très originale de l'union de l'Ancien et du Nouveau Testament. En effet, cette allégorie met en scène Jean-Baptiste, considéré comme le dernier prophète de l'Ancien Testament avec son cousin Jésus, annoncé par tous les prophètes précédents et reconnu comme la Révélation ultime. Des sculpteurs d'Allemagne du sud ou d'Autriche ont eux aussi puisé dans ce thème. Citons par exemple un bas-relief en ivoire conservé à Vienne au Kunsthistorisches Museum (inv Nr D 204) (fig A) ; ainsi qu'une sculpture en ivoire de Léonhard Kern conservée au musée Hojenlohe du château de Neuenstein (NL 83) (fig B). La chevelure de ces personnages dont les mèches sont souples, ondulées et finissant par une boucle en escargot très en relief, mais également le modelé des corps délicatement potelé, les joues très gonflées et les nez relevés sont autant de caractéristiques qui permettent de rapprocher cette sculpture de la manière de Leonhard Kern. Ouvrages consultés : Leonhard Kern, Neue Froshungsbeiträge, catalogue d'exposition, Folgeband sur Ausstellung, 22 octobre 1988 - 15 janvier 1989, Hallish-Fränkischen Museum Schwäbisch Hall, pp 63 -67
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