HUYSMANS, Joris-Karl (1848-1907). - Lot 232

Lot 232
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HUYSMANS, Joris-Karl (1848-1907). - Lot 232
HUYSMANS, Joris-Karl (1848-1907). Ensemble de 6 pièces : 5 L.A.S. et une C.A.S., adressées au juriste et ami des naturalistes Gabriel Thyébaut (1854-1922). [Paris], 1886. 10 pp. in-8 et in-12. Quatre enveloppes conservées. Huysmans évoque le peintre pointilliste Albert Dubois-Pillet, une exposition rue de Sèze «Des Raffaëlli médiocres, des Renoir ordinaires et connus, mais des champs de tulipes hollandais de Claude Monet épatants [...]». À propos d'Arij Prins, premier écrivain naturaliste néerlandais : «J'ai à Paris le bon Prins, l'ami du pauvre Caze. Cet homme extraordinaire qui déclare en arrivant que l'Education sentimentale est le plus beau livre du monde, refuse absolument de voir Paris - méprise le théâtre, vomit d'avance sur le bois de Boulogne - a passé tout son temps aux impressionnistes et, fou de Redon, a acheté l'Empreinte. Il ignore les boulevards, refuse d'y aller et maintenant passe son temps à Cluny et chez moi. [...] se fichant du dessus, je voudrais lui faire voir le dessous [...] c'est égal, celui-là peut se vanter qu'il m'épate, comme étranger. A part cela, un horizon limoneux ; au-dessus de la tête juste des cuves de guano ouvertes ; derrière, d'intarissables tinettes [...]». Il mentionne d'Hennequin, Georges Landry, un dîner obligatoire et absurde, Vanier, Morice, la mort de Robert Caze : «Il paraît que le malheureux Morice, le poète, est dans une situation déplorable à la Seine, où il est auxiliaire. Je n'ai pas une estime véhémente pour le talent problématique de ce garçon, mais il aime l'art et est en sus dans une misère affreuse». Il demande à Thyébaut de le changer de bureau. Il ajoute «je sors ce soir de chez Caze qui est assez grièvement blessé près de l'aine, à la suite d'un duel. On craint encore une péritonite. Je suis inquiet - et avec cela sa femme malade ! Quelle folie ! Et quelle tristesse. Il sera dit, mon cher Gabriel, que nous n'échangerons que des lamento ! Ah la saleté que la vie tout de même et ce cul de Stolff qui prescrit l'optimisme et badine sur le dos de Schopenhauer qu'il appelle (Arthur) entre parenthèse, quel esprit ! Caze me tourmente, car il m'a dit que le foie était touché [...]». «Caze est mort, hier matin, à 6 heures», etc.
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