Christian Wilhelm Ernest Dietrich (1712-1774) - Lot 256

Lot 256
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Christian Wilhelm Ernest Dietrich (1712-1774) - Lot 256
Christian Wilhelm Ernest Dietrich (1712-1774) Joseph racontant ses songes ; la tunique de Joseph portée à Jacob Huiles sur toiles ; une paire. 73,5 x 62 cm. Signées et datées, en bas à droite : Dietricj, 1762 Présentées dans deux somptueux cadres, d'époque Louis XVI, dorés aux trois ors, au décor composé de guirlandes de lauriers tombantes et rubanées, de rosaces tournantes, et sommés de rameaux d'oliviers. Provenance : - Collection de Frédéric Auguste de Saxe, électeur puis roi de Saxe (1750-1827), à Dresde. - Offerts par ce dernier, le 4 aout 1781, à Louis Auguste Le Tonnelier, baron de Breteuil (1730-1807). - Saisis comme « biens d'émigré » et entreposés, en 1794, au dépôt de Nesle, - Mis à disposition, le 17 juin 1796, de Dominique-Vincent Ramel (1760-1829), ministre des Finances du Directoire, - Accrochés, en 1812, dans « l'antichambre qui précède le cabinet du secrétaire général » du ministère des Finances, - Restitués, après 1820, à Angélique Elisabeth, comtesse de Goyon-Matignon (1757-1833) née Le Tonnelier de Breteuil, fille unique du baron de Breteuil. - Sa fille, Anne Louise Caroline, duchesse de Montmorency (1774-1846), née Goyon de Matignon. - Puis par descendance jusqu'à aujourd'hui. La paire de tableaux que nous avons la chance de présenter sort d'un sommeil long de plusieurs générations. Elle fit pourtant l'admiration de la cour de Louis XVI lorsque l'Electeur de Saxe en fit cadeau, en 1781, au baron de Breteuil, l'ambassadeur de France dont l'influence fut capitale pour négocier la paix de Teschen entre la Prusse et l'Autriche, dont les rivalités pouvaient embraser l'Europe. Le cadeau «électoral» consistait en la somptueuse table orfévrée par Neuber, aujourd'hui au Louvre (0A12547), accompagnée de nos deux tableaux, qu'un petit public de privilégiés pouvait découvrir dans le pavillon du Mail, à Saint-Cloud, que le baron avait reçu en cadeau de Louis XVI. Il n'eut du échapper à personne que le décor des somptueux cadres répondait à celui de la précieuse table. Saisis à la Révolution comme «biens d'émigré», ils trônaient dans le bureau du Secrétaire Général du Ministère des Finances, avant que la fille unique du baron, la comtesse de Matignon ne développa des trésors de diplomatie, multipliant les requêtes de 1812 à 1820, et ne se les fit restituer. Oeuvres de maturité de Christian Wilhelm Dietrich, le grand peintre de la Dresde rocaille, datés 1762, ils illustrent l'Histoire de Joseph : Joseph racontant ses songes, et Le manteau de Joseph porté à son père Jacob. Dietrich, peintre dont le coeur eut toujours une inflexion tendre pour les fêtes galantes de Watteau, montre ici sa seconde passion : Rembrandt. A travers nos deux épisodes de l'Histoire de Joseph, Dietrich, brillant pasticheur, livre sa réponse à deux gravures du maître hollandais, du même sujet (Musée du Louvre, collection Edmond de Rothschild, 2354 LR/ Recto et 2355 LR/ Recto). Bibliographie : - Chevalier de La Gravière, lettre à la Chancellerie, 1er janvier 1780, Archives du Ministère des Affaires Étrangères, CP Saxe électorale et royale 68 fol. 251 : « En allant avec le corps diplomatique faire ma cour à l'Électeur, j'ai vu dans son cabinet d'Audience une superbe table en mosaïque faite de toutes les sortes de pierres qui se trouvent dans les États saxons. Cette table qui est fort riche et d'un travail très précieux est destinée à m. le baron de Breteuil. M. le comte Marcolini m'a fait l'honneur de me dire que son altesse électorale y feroit joindre quelques tableaux rares de Dietrich. » - Angélique de Mackau, marquise de Bombelles, lettre à son époux, 6 août 1781, Archives des Yvelines, cote E 426/427: « [le baron de Breteuil] a reçu, il y a deux jours, un fort beau présent de la cour de Saxe à l'occasion de la paix de Teschen. Ce sont deux tableaux et une table qu'on dit superbe, montée à merveille avec des pierres fort précieuses; sur la table, il y a plusieurs emblèmes de la paix et une inscription latine qui dit: « au pacificateur Breteuil ».» - « Registre du Dépôt de Nesle », 19 juillet 1794, in Archives de l'Art Français, Paris 2021, 2 vols; vol.1, p.220; vol.2, p.746 : « N°6 Deux tableaux sujets de l'Ancien Testament, dans le genre de Rembrandt, par Dietrechy, d'environ 30 pouces de hauteur sur 24 de long » - Angélique Elisabeth, comtesse de Goyon-Matignon, lettre au baron Vivant Denon, 26 septembre 1812, Archives Nationales F/17/1058. « Il se trouve dans l'antichambre précédent le cabinet du secrétaire gal des Finances, M Amabert, deux tableaux qui m'appartiennent, ayant été pris chez feu mon père ; ses deux tableaux peint par Dietrick, représentent, l'un le songe de Joseph, l'autre fesant pendant, les frères de Joseph rapportant à leur père la robe de Joseph. Ses tableaux avoient été donnés à mon père par l'éllecteur de Saxe (aujourd'huy Roi) lors de la paix de Techen dont
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