BRÛLE-PARFUM EN ARGENT. - Lot 348

Lot 348
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BRÛLE-PARFUM EN ARGENT. - Lot 348
BRÛLE-PARFUM EN ARGENT. Par SCHARFF, Saint-Pétersbourg, 1794. De forme cylindrique, reposant sur un piétement en athénienne finissant par des pattes de bélier, retenues par une chaînette à larges maillons ajourés, l'ensemble est finement ciselé d'un décor de feuilles d'acanthe, de feuilles d'eau et d'une guirlande de perles, la partie supérieure s'ouvrant par un pas de vis est enroulée de deux serpents. Très beau travail de style Louis XVI. Poinçon titre : Saint-Pétersbourg, 1794. Poinçon d'orfèvre : Johann Scharff, actif de 1767 à 1808. H. : 22 cm - L. : 10,5 cm. Poids : 954 g. Historique : Scharff est connu pour les tabatières qu'il exécuta pour l'impératrice Catherine II et qui sont à l'heure actuelle conservées dans différents musées (Louvre - OA 6768, L'Ermitage-E4483, E4692-83, E4491 et collections privées). Dans ces conditions, il est légitime de s'interroger sur le commanditaire de notre brûle-parfum, sachant que l'impératrice s'enthousiasme pour le goût néoclassique et commande par l'intermédiaire du sculpteur français Étienne-Maurice Falconet en juillet 1772 des recueils illustrant les «Costumes des anciens peuples à l'usage des artistes» (cf. Correspondance de Falconet avec Catherine II (1767-1778), publiée par Louis Réau, Paris, éd. H. Champion, 1921, lettre 132, p. 182). Cette publication est considérée à l'époque davantage comme une création imaginaire de l'artiste graveur Michel-François Dandré-Bardon, plutôt qu'un inventaire systématique du monde antique, et témoigne néanmoins de l'engouement qui prévalait alors et que Catherine II voulait voir imiter par ses architectes et ses artistes sous toutes ses formes possibles. En effet, l'ouvrage est richement illustré sur les façons d'obtenir les faveurs des dieux, en leur offrant fleurs et autres parfumes agréables : «les autels du paganisme étaient de deux sortes (...) lorsqu'il ne s'agissait que de simples libations, de sacrifices (...) d'encens et d'aromates (...)». L'auteur continue : «Les trépieds étaient presque aussi communs dans les temples que dans les autels (...) les jours de fêtes des divinités, on allumait le feu sacré (...) et on brûlait, en leur honneur, l'encens et les parfums (..)». (cf. Michel-François Dandré-Bardon, Costumes des anciens peuples, vol. 1, Paris, 1772, 1er cahier planche 6, 3e cahier planches 3 et 5). Outre son inspiration antique, l'objet, par sa densité et sa qualité d'exécution, fait partie très probablement d'une suite mobilière pour l'un des impériaux de Saint-Pétersbourg. Référence : voir dans l'ouvrage «Architect to Georg III», de Sir William Chambers, édité par John Harris et Michael Snodin, en page 75, un dessin très proche de notre brûle-parfum, d'après William Chambers, (A Treatise won the Decorative Part Of Civil Architecture, 1791, conservé au Victoria and Albert Museum dans la National Art Library)
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