ÉCOLE FRANÇAISE DE LA FIN DU XIXe SIÈCLE, ATTRIBUÉE À MÉOLI. - Lot 15

Lot 15
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Estimation :
2000 - 2500 EUR
ÉCOLE FRANÇAISE DE LA FIN DU XIXe SIÈCLE, ATTRIBUÉE À MÉOLI. - Lot 15
ÉCOLE FRANÇAISE DE LA FIN DU XIXe SIÈCLE, ATTRIBUÉE À MÉOLI. Masque mortuaire du poète et écrivain Paul Verlaine (1844-1896) En plâtre, reposant sur un panneau de bois naturel avec pied chevalet au revers. Usures du temps, quelques accidents, en l'état. Masque : H. : 27 cm - L. : 17 cm. Socle : H. : 36 cm - L. : 24,5 cm. Historique : cette image saisissante et instantanée du poète quelques heures après sa mort, témoigne du goût prononcé du XIXe siècle pour les moulages sur nature en tant que simple document d'archives, mais aussi comme oeuvre d'art. En effet, la réutilisation de ces moulages pour des projets plus aboutis fut une pratique courante au XIXe siècle. Référence : dans l'ouvrage Les Derniers Jours de Paul Verlaine de Frédéric-Auguste Cazals et Gustave Le Rouge, paru en 1911 au Mercure de France, on apprend que le masque mortuaire du poète fut moulé par Méoli et exécuté à 50 exemplaires, numérotés et offerts aux amis du poète. L'épreuve initiale fut déposée au musée Carnavalet, tandis que le moule ayant servi fut détruit et aucun masque ne fut commercialisé. Les destinataires de ce précieux souvenir sont, entre autres : Émile Combe, ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, Georges Verlaine - son fils -, Stéphane Mallarmé, Jean Moréas, Joris-Karl Huysmans, Maurice Barrès, Raymond Poincaré, Auguste Rodin et Armand Lods. Ce dernier était l'époux de la romancière Véga (Marguerite Alice de Wegmann). Il fit don de l'épreuve de son moulage à Pierre Curillon (1866-1954) à qui il avait demandé l'exécution d'un buste de Paul Verlaine. En effet Armand Lods reconnaît dans un document manuscrit, daté du 11 février 1950, avoir cédé au sculpteur ce masque mortuaire. Selon toute vraisemblance, il est très probable qu'il s'agisse de ce masque. Acquis chez Sotheby's, par l'actuel propriétaire, le 7 novembre2007, il était à l'origine accompagné d'une lettre signée Pierre Curillon, datée du 11 février 1950 qui malheureusement a disparu, sur laquelle était inscrit : «Je reconnais avoir cédé à Mr. [...] l'épreuve du moulage original exécuté sur le visage de Paul Verlaine à son lit de mort. Cette épreuve m'avait été donnée par Armand Lods, ami du poète, qui m'avait demandé l'exécution d'un buste [...]».
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