Rare paire d'abats jours pour des - Lot 578

Lot 578
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Estimation :
3000 - 5000 EUR
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Rare paire d'abats jours pour des - Lot 578
Rare paire d'abats jours pour des LAMPES à COUPOLE en tôle laquée découpée et dorée à décor de larges palmettes et d'une frise ajourée portant la mention: Par brevet d'invention et de perfection Vivien à Paris. H.: 40 cm - D.: 59 cm Vers 1811 / 15 (oxydations, manques à la laque) L. Vivien, Ferblantier-lampiste, situé au 43, place de Saint -Germain-l'Auxerrois à Paris et 26, rue Esprit des Lois à Bordeaux dépose le 6 septembre 1811 le brevet d'Appareils d'éclairage nommés lampes à coupole et réverbère à mèche plate unique. En 1818 fût confié à Vivien, lampiste à Paris, la réparation du lustre du grand Théâtre de Bordeaux, il demanda 3 000 francs pour un lustre de quatre-vingts becs de la même forme que celui de la salle Feydeau. (Les théâtres à Bordeaux de 1800 à 1830. Madeleine Brun, Revue historique de Bordeaux et du département de la Gironde année 1929). L'on doit aussi et surtout à Vivien le système d'éclairage public de la ville de Paris au XIXe siècle: Le 17 février 1821, on fit, place du Louvre, l'essai d'un nouvel éclairage inventé par un ferblantier-lampiste nommé Vivien; c'était simplement l'application du courant d'air d'Argand aux tubes qui portaient la mèche allumée. Tous les réverbères de Paris furent renouvelés sur un modèle uniforme. Ce sont ceux-là qui ont duré jusqu'à la vulgarisation de l'éclairage au gaz; nous les avons connus, et sans grand-peine nous en pourrions voir encore, car il s'en faut qu'ils aient tous disparu. Ils se balançaient au-dessus des ruisseaux, qui alors coulaient au milieu des voies publiques. Des hommes embrigadés par la préfecture de police, à laquelle le service d'éclairage de Paris appartint jusqu'au décret du 10 octobre 1859, qui le fit passer dans les attributions de la préfecture de la Seine, et qu'on nommait les allumeurs, étaient exclusivement chargés des soins à donner aux réverbères. Protégés par une serpillière qui garantissait leurs vêtements contre les taches d'huile, coiffés d'un chapeau très-plat sur lequel ils portaient une vaste boîte de zinc contenant leurs ustensiles indispensables, ils ouvraient chaque matin la serrure qui fermait le tube de fer où glissait la corde de suspension. Le réverbère descendait avec un bruit désagréable et arrivait à hauteur d'homme. On le nettoyait alors, on récurait la plaque des réflecteurs, on essuyait les verres, on coupait la mèche, et dans le récipient on versait la ration d'huile de navette ou de colza; puis chaque soir, à la tombée de la nuit, on les allumait. C'était sale, lent et fort incommode pour les voitures, qui étaient obligées d'attendre que la toilette de la lanterne fût terminée. (Maxime Du Camp, L'éclairage à Paris, Revue des Deux Mondes, 1873, tome 105, p 775 - 776-)
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