Livre d'or d'un salon parisien, - Lot 209

Lot 209
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2000 - 3000 EUR
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Livre d'or d'un salon parisien, - Lot 209
Livre d'or d'un salon parisien, Éventail autographe, vers 1870-1880 Éventail plié, feuille double en peau crème. Monture en nacre goldfish. Bélière métallique. H.t. 30 cm-H.f. 19 cm (petite restauration au panache) Provenance : famille Rothschild. Dans une boite en carton. Signer un éventail est très en vogue dans les salons de la haute société parisienne à la fin du XIXe siècle. Élégant livre d'or, il permet aux femmes de conserver le souvenir de brillantes soirées et démontrer le prestige de son salon. Réunissant plus de 60 signatures, cet éventail est un exceptionnel témoignage d'un salon où se retrouvaient gens de lettres et de théâtre, peintres, musiciens et compositeurs. Parmi les plus remarquables autographes, citons celui de Leconte de Lisle (1818-1894), Ernest Renan (1823-1892), Alphonse Daudet (1840-1897), Guy de Maupassant (1850-1893), Ludovic Halévy (1834-1908), Camille Saint-Saëns (1835-1921), Jules Massenet (1842-1912), Henri Harpignies (1819-1916), Charles Chaplin (1825-1891), Carolus Duran (1837-1917), William Bouguereau (1825-1905), Léon Bonnat (1833-1922), ou Gustave Courbet (1819-1877). L'autographe d'Edmond de Goncourt (1822-1896) seul, tend à confirmer une datation vers 1870-1880, Jules étant décédé en 1870. Unique présence féminine, Juliette Lambert (1836-1936) signe une déclaration féministe : «Je désire le temps où les femmes se battront en duel». Elle signe «Lamber», ayant abandonné le «t» à la fin de son nom en 1867. Plus qu'un simple autographe, certains ont offerts quelques vers ou une réflexion à l'instar de François Coppée : «L'inutile ici-bas c'est le plus nécessaire», de Sully Prudhomme : «Et pendant que l'on se tue à différer de vivre/Le vrai devoir dans l'ombre attend la volonté». Émile Zola (1840-1902) reprend le quatrain : «Ce que je veux pour mon royaume, / C'est à ma porte un frais sentier, / Berceau formé d'un églantier, /Et long comme trois brins de chaume», extrait de son poème «Ce que je veux», datant de mai 1859
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