ALEXANDRE II, empereur de Russie (1818-1881) - Lot 100

Lot 100
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ALEXANDRE II, empereur de Russie (1818-1881) - Lot 100
ALEXANDRE II, empereur de Russie (1818-1881) Tapuscrit de neuf pages dactylographiées en français, reprenant une lettre autographe de la grande-duchesse Alexandra Iossifovna de Russie (1830-1911), adressée à sa fille la reine Olga de Grèce (1851-1926), relatant avec forts détails l'assassinat de l'empereur Alexandre II et ses derniers instants avant de mourir. C'est un témoignage historique important sur le déroulement exact de ce triste évènement. Au Palais, Mercredi, le 4 mars 1881 (vieux style, soit le 16/3). «Ma bienaimée, chère, angélique Olga, Plus morte que vive, je t'écris (le croyais pourtant impossible): te laisser sans lettre serait une trop grande déception. C'est pourquoi j'emploie mes dernières forces pour te faire part, autant que possible, de la suite des évènements de ces derniers jours. Vendredi (le 27/2) je me suis confessée à 2 heures et ne voulais recevoir personne...J'avais dit au confesseur que j'avais de mauvais pressentiments, mais j'étais comme soulevée de la terre, m'en sentait détachée, dépouillée. Samedi, une communion merveilleusement belle que je n'oublierai jamais: ce fut particulièrement beau: je versais beaucoup de chaudes larmes, étais profondément émue, sentais si bien le bonheur de posséder en moi mon Sauveur. Lors du déjeuner avec l'Archimandrite et Annette (suivante de la Gr. Duchesse), auquel assistait aussi Notbeck (un officiel de la cour grandducale) je lui dis: «Je me suis armée de pied en cap par la prière contre les catastrophes à venir, et il y en aura de terribles !» Notbeck dit non, il n'y en aurait pas. Je le traduisis à l'Archimandrite. Il me regarda, effrayé, mais me crut pas, nous en avions déjà souvent parlé. Annette fut très frappée de cette conversation... Oh, pardonne-moi: j'ai anticipé sur les évènements; mon coeur et mon cerveau sont absolument à plat... Revenons donc au samedi, quand Pa me fit féliciter à l'occasion de ma communion. J'avais ordonné de ne recevoir personne, sauf l'empereur, qui, dis-je, viendrait certainement. Mais je me mis à en douter
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