FELIX, prince Youssoupoff (1887-1967) - Lot 21

Lot 21
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FELIX, prince Youssoupoff (1887-1967) - Lot 21
FELIX, prince Youssoupoff (1887-1967) L.A.S.: «Félix», adressée à sa mère, la princesse Zénaïde Youssoupoff (1861-1939) et à son père le prince Félix Youssoupoff (1856-1928), sans date probablement à la fin du mois d'octobre 1917, 4 p., manque le début de la lettre. Texte en russe. Voir illustration page 29. Traduction: «Chers parents, concernant la politique actuelle, il est encore difficile de se prononcer. Les bolcheviques sont très forts. Ils ont tous les pouvoirs en mains. Les ministres sont encore tous dans la forteresse, sauf Kerenski qui est recherché par tous mais qui reste encore introuvable. Je pense que la Russie sera divisée, l'Ukraine et la Finlande se sont déjà éloignées. Tous les accès aux frontières avec la Finlande sont fermés. Les Cosaques restent neutres et ne veulent pas entrer en conflit, tandis que le centre est occupé par les Allemands. La situation n'est pas très bonne, je pense que rien ne va se passer demain ni dans les prochaines semaines, mais qu'après quelque chose d'horrible et d'irréparable vas se produire. Et ceux qui resteront vivant seront humiliés. Pendant ce temps nous serons déjà ensemble. Que Dieu nous donne la force de surmonter cette situation. Les bolcheviques n'ont pas l'approbation de la majorité du peuple et je pense qu'ils vont se briser d'eux même. Les ambassadeurs étrangers veulent quitter la ville mais ne reçoivent pas la permission. On leurs réponds qu'ici ils sont invités. Je vous envoie les derniers journaux qui viennent de paraître. L'attaque contre les bolcheviques vient de commencer. L'extrême gauche est ouvertement contre eux. La plupart des établissements officiels sont vides de leurs occupants. Le palais d'Hivers est totalement dévasté. Les maisons princières pour le moment sont encore intactes. J'ai décidé de ne rien ramener à Moscou, de tout laisser à la Moïka et de mettre le reste en sécurité dans des caisses ou bien de les cacher. Les Suédois vont vivre ici lorsque les Anglais seront partis. Je vais aussi donner la maison de Moscou aux Suédoi
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