Jean-Baptiste WEYLER ou VEYLER (1747-1791) - Lot 255

Lot 255
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Jean-Baptiste WEYLER ou VEYLER (1747-1791) - Lot 255
Jean-Baptiste WEYLER ou VEYLER (1747-1791) Portrait d'un officier de la Garde Nationale, portant la médaille des vainqueurs de la Bastille et très probablement l'insigne des Cincinnati. Pastel sur papier, format ovale 63 x 53 cm Au dos, annotation manuscrite datant du XIXe siècle : Md Morbin?/7, rue Lamennais /Lundi ou Mardi Exposition : Possiblement exposé au Salon de 1791, sous le n°329 : «Un Officier général. Par feû M. Veyler» Provenance : Vente anonyme, Marseille, Bonnaz & Mazella, 28 février 2015, lot 264, comme «École française». Collection privée, Paris. Bibliographie : Neil Jeffares, Dictionnary of pastellists before 1800, online edition, J.792.111. Strasbourgeois, fils de sénateur, Weyler (parfois orthographié Veyler) étudia à Paris sous Vien. Agréé à l'Académie Royale, en 1775, grâce au patronage de Chardin, puis reçu en 1779, sur recommandation de d'Angivillers, il était surtout connu comme miniaturiste, tradition qu'il dût apprendre de sa famille maternelle, les Kamm, qui comptaient certains praticiens de cette technique. Il passe pour avoir été un grand spécialiste de la miniature sur émail. Au Salon de 1775, lui et son confrère Hall présentèrent des pastels, qui furent notamment salués par Colson dans ses Observations. Notre portrait présente une stupéfiante similitude de cadrage, de posture et de dimensions avec le portrait que Weyler réalisa du plus célèbre des Gardes Nationaux : leur commandant en chef, le marquis de La Fayette. Le 17 juillet 1790, quelques jours après la Fête de la Fédération, les députés des Gardes Nationales du royaume, assemblés à Saint- Roch, approuvèrent une proposition du marquis de Chambonas, pour que soit réalisé le portrait de leur chef. Dans une lettre daté du 14 octobre 1790, La Fayette annonce à Chambonas qu'il a accueilli le portraitiste. Ce portrait, exposé au Salon de 1791, puis gravé par Guérin l'année suivante, restera dans la descendance du modèle jusqu'en 2010, date à laquelle il fut vendu à Paris (Christie's, 23 juin 2010, lot 157, 62 x 54 cm, vendu 157.000 euros). Notre modèle n'est pas le seul à avoir fait appel à Weyler durant cette fin d'été 1790 : il y eut également le marquis de Chambonas (1750-1830), «commandant pour le Roy et maire de la ville de Sens» (portrait cité dans l'inventaire après-décès de l'artiste, aujourd'hui perdu), ainsi que son aide-de-camp, Charles-Octave Bouvyer (1755- 1837), ce dernier portraituré le 7 août 1790 (collection privée, Vente Artcurial, 5 juin 2022, lot 7). Notre modèle porte, sur son uniforme de la Garde Nationale, deux médailles : la plus visible est la Médaille d'Or Communale des Gardes-Françaises, créée par arrêté du 1er septembre 1789 pour ceux de ce régiment qui avaient participé à la prise de la Bastille. La Fayette l'arbore sur son habit dans le portrait de Weyler, alors qu'il ne fut pas parmi les émeutiers. Licenciées le 31 août 1789 par ordonnance royale, les Gardes Françaises grossirent les rangs de la Garde Nationale de Paris. Beaucoup plus discrète, tenue par un ruban bleu, se distingue à peine une médaille qui semble être l'insigne de la Société des Cincinnati (insignia of The Society of the Cincinnati), plus ancienne distinction honorifique des États-Unis d'Amérique, fondée en 1783 et décernée aux officiers ayant participé à la Guerre d'Indépendance (1775- 1783). La Fayette y comptait parmi les membres les plus célèbres. Selon le baron de Contenson, historien de la Société des Cincinnati, seuls deux membres de cette Société se retrouvent dans la Garde Nationale en 1790 : Jean-Baptiste Gouvion (1747-1792) et Louis- Saint-Ange Morel de la Colombe (1755-1802). Tous deux sont appelés par La Fayette en 1789 pour servir dans l'État Major de la Garde Nationale de Paris, le premier en tant que majorgénéral, le second comme aide-major-général. Au vu de l'âge de notre modèle, nous serions plus enclin à y voir le second, âgé de 35 ans. Par ailleurs, Gouvion est cité par plusieurs sources fiables comme étant chevalier de l'Ordre de Saint-Louis depuis 1784, or la croix de cet ordre n'apparaît pas sur notre portrait. Le chevalier Louis-Saint-Ange Morel de la Colombe est probablement un des militaires qui a le mieux connu La Fayette, au cours de 17 ans de combats partagés. Il nait dans une famille du Velay qui entretenait déjà des relations d'amical voisinage avec les Motier de la Fayette, sis à Chavagnac, en Auvergne. Âgé de 22 ans seulement, lieutenant, il embarque pour l›Amérique en 1777, sur la frégate la Victoire, aux côtés de La Fayette, dont il devient aide-de-camp. En France, en mars 1780, il est nommé capitaine dans le Régiment du Roi-Dragons, dont Lafayette est maître de camp. Ils rembarquent tous deux sur l›Hermione pour l›Amérique, en avril 1780. La Colombe combat à Brandywine, Valley Forge, Montmouth, Newport et Yorktown. Ils rentrent ensemble en France,
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